Divers types de bruits peuvent assombrir votre quotidien. Pour adopter des solutions efficaces, il est primordial d’identifier correctement la nature et l’origine d’un bruit. Si vous êtes en proie à la nuisance sonore d’un ascenseur, d’une tuyauterie, ou d’un appareil quelconque, vous êtes certainement confronté à un bruit d’équipement.
Qu’est-ce qu’un bruit d’équipement ?
Un son peut être diffusé de manière directe ou indirecte dans l’air. Lorsque celui-ci se propage de manière directe, il s’agit d’un bruit aérien, autrement, c’est un bruit d’impact. Les bruits d’équipement ont la particularité d’allier ces deux catégories, c’est ce qui les rend aussi désagréables et difficiles à solutionner.
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Les pièces contenant des installations imposantes comme un système de chauffage ou des appareils industriels doivent ainsi être dotés d’une isolation phonique très efficace, qui doit considérer à la fois le bruit généré par l’équipement, les bruits qui se propagent dans le sol ou les murs en contact avec l’équipement, et enfin les bruits qui s’échapperaient à travers les systèmes d’aération.
Les deux cas les plus communément rencontrés lors des problèmes de bruits d’équipement sont la tuyauterie et les conduits d’air.
Isolation phonique de la tuyauterie : causes, enjeux et solutions
Les bruits de tuyauterie sont parmi les plus fréquents dans les habitations collectives et les maisons anciennes. Ils peuvent provenir de l’écoulement de l’eau, des vibrations dues à la pression, ou de la dilatation thermique des canalisations. Selon leur emplacement (mur, plancher, faux plafond), ces bruits se propagent différemment. Un tuyau rigide (PVC ou cuivre) mal fixé peut transmettre des vibrations directement à la cloison, générant un bruit de résonance désagréable.
Pour y remédier, on utilise des solutions spécifiques d’isolation phonique. La plus courante est l’enrobage du tuyau dans un matériau souple et isolant, comme une mousse élastomère (type Armaflex) ou une gaine en mousse polyéthylène. Ce fourreau absorbe les vibrations tout en limitant la propagation du bruit aérien. Il est essentiel d’utiliser des colliers de fixation avec insert en caoutchouc pour empêcher la transmission solidienne.
Les professionnels recommandent également de désolidariser les tuyaux de la structure porteuse, notamment aux points de contact (passage de dalle, traversée de cloison). Enfin, dans les constructions neuves, il est préférable d’intégrer une gaine technique isolée pour y regrouper les réseaux tout en limitant les nuisances sonores.
Isolation phonique des systèmes de ventilation et climatisation
Les systèmes de ventilation (VMC) et de climatisation peuvent générer plusieurs types de nuisances : souffle d’air, bruit de moteur, vibration des gaines, etc. Ces sons peuvent se répercuter dans tout un logement si les conduits sont rigides et non traités phoniquement. Le bruit peut provenir du ventilateur lui-même, mal isolé ou en contact direct avec une paroi, mais aussi des coudes de gaine, des grilles de diffusion ou des gaines métalliques mal fixées.
Pour réduire ces bruits, plusieurs techniques sont employées :
- Utiliser des gaines isolantes souples (de type conduits en mousse ou gaine alu+laine)
- Poser le ventilateur sur un socle anti-vibratile
- Ajouter un silencieux circulaire sur les gaines principales
- Prévoir des suspensions acoustiques pour les conduits verticaux
- Réduire la vitesse de rotation du moteur si possible
Dans les installations de climatisation split, l’unité extérieure doit être posée sur un support anti-vibrations et éloignée des fenêtres ou murs légers. Les liaisons frigorifiques peuvent également être insonorisées. Pour les immeubles anciens, il est souvent nécessaire de refaire partiellement le réseau ou de poser des capots phoniques sur les zones critiques.
Faire appel à un professionnel pour un diagnostic personnalisé
Malgré les solutions disponibles sur le marché, chaque situation reste unique. La nature du bruit, la structure du bâtiment, les matériaux en place et l’accès aux installations conditionnent la stratégie à adopter. Un professionnel de l’isolation phonique peut réaliser un diagnostic acoustique pour identifier la source exacte du bruit et recommander les matériaux les plus adaptés. Il pourra également estimer les travaux, proposer des solutions compatibles avec les normes en vigueur (RE2020, DTU) et prévoir les éventuels désordres structurels à corriger.
L’intervention d’un professionnel permet aussi de vérifier la conformité des installations (par exemple : débit sonore des VMC, classe acoustique des gaines) et d’éviter les erreurs fréquentes, comme le mauvais positionnement d’une mousse ou l’oubli d’un point de transmission. En outre, certaines solutions peuvent être éligibles à des aides ou subventions selon le contexte (notamment en copropriété ou en rénovation énergétique). Pour un résultat optimal, il est toujours préférable de passer par un acousticien ou un artisan certifié Qualibat.