Le bruit est un élément assez perturbateur. Il est même considéré comme un problème de santé publique. Si en général, les autres éléments de la maison laissent passer plus de bruit que les fenêtres, dans le cas d’un mur de façade porteur, les fenêtres sont le talon d’Achille de l‘isolation phonique.
Dans ces cas précis, les murs sont épais et donc plus performants par effet de masse contre les bruits. Cependant, si la réglementation impose une diminution du bruit de l’ordre de 30 dB pour une maison moyenne, cela n’est pas toujours suffisant dans de nombreux cas. Bien isoler sa fenêtre s’impose alors.
Devis Isolation Phonique Gratuit
Généralités sur la fenêtre
Bien que ce soit le plus souvent le vitrage qui capte l’attention en matière d’isolation phonique, il ne faut pas négliger que la fenêtre est un système complet composé de plusieurs éléments : le vitrage, le châssis, et le système de fermeture. Tous trois doivent agir ensemble pour offrir une isolation réellement efficace.
- Le vitrage bloque la propagation des ondes sonores.
- Le châssis (bois, PVC, alu) influence la transmission latérale du bruit.
- La fermeture conditionne l’étanchéité à l’air, essentielle pour éviter les fuites sonores.
Une mauvaise étanchéité ou un dormant mal posé peut annuler l’effet isolant même d’un vitrage performant. Il est donc crucial d’aborder l’isolation de la fenêtre dans sa globalité, et non en se concentrant sur un seul critère visible.
Bien regarder
Les vendeurs mettent souvent en avant l’épaisseur du vitrage comme argument commercial. Pourtant, cela ne reflète pas toujours la performance acoustique réelle de la fenêtre. L’épaisseur seule ne suffit pas à bloquer efficacement les bruits.
Pour juger de manière fiable, il faut se référer à :
-
L’indice Rw (indice d’affaiblissement acoustique pondéré), exprimé en décibels (dB) : plus il est élevé, mieux c’est.
-
La classe AC (Acoustique Classée), allant de AC1 à AC4, correspondant à une réduction du bruit allant de 26 à 40 dB.
Ainsi, pour une habitation située en milieu urbain ou près d’une voie bruyante, optez pour une fenêtre classée AC3 ou AC4.
La meilleure solution
Le double vitrage standard à épaisseurs égales reste une solution répandue, mais pas toujours la plus performante en matière d’acoustique. La raison ?
Les deux vitres, parallèles et souvent de même épaisseur, laissent passer certaines fréquences sonores (notamment les basses fréquences comme les bruits de circulation ou de moteurs).
Pour contourner cela :
- Un vitrage asymétrique (ex : 10/16/4 mm), avec deux vitres d’épaisseurs différentes et une lame d’air plus large, permet de mieux filtrer les sons.
- Le vitrage feuilleté acoustique, intégrant un film spécial (PVB) entre les couches de verre, absorbe les vibrations et améliore encore les performances.
À retenir :
- Le simple vitrage épais peut convenir si l’isolation thermique n’est pas prioritaire.
- Le double vitrage asymétrique est un bon compromis pour isolation thermique + acoustique.
Les éléments autres que la vitre
L’étanchéité est le critère le plus critique : elle conditionne à la fois l’isolation thermique et acoustique. Une mauvaise étanchéité = bruit garanti, peu importe la qualité du vitrage. Privilégiez les menuiseries certifiées avec joint à frappe double ou triple.
Moins impactant que l’étanchéité, le châssis reste important :
- Le PVC a un bon rapport qualité/prix.
- Le bois, dense, filtre naturellement mieux le bruit.
- L’aluminium doit être à rupture de pont thermique et doublé pour rester performant.
Souvent oubliés, les volets (notamment volets battants ou roulants en alu avec mousse) créent une seconde barrière acoustique. À condition qu’ils soient bien ajustés et qu’une lame d’air suffisante soit présente entre le vitrage et le volet.